AURÉLIE LORILLON Graphothérapeute (Oise -60)

Apprentissage et rééducation de l’écriture Enfant – Adolescent – Adulte

Tél. : 06.14.74.45.86

48, rue des Peupliers 60320 Néry

Proche Senlis, Chantilly, Compiègne, Creil (Oise 60)

Les limites des guides-doigts et l’importance de la rééducation motrice

Les guides-doigts sont souvent utilisés pour aider les enfants à adopter une bonne posture d’écriture en fixant la position des doigts sur un crayon ou un stylo. Bien qu’ils puissent paraître pratiques pour corriger des habitudes d’écriture incorrectes, leur utilité est limitée.
Cet article met en lumière ces limites et présente pourquoi il est plus pertinent de travailler directement sur le développement des compétences motrices.

Les limites des guides-doigts

1. Une contrainte plutôt qu’une solution active
L’un des problèmes majeurs des guides-doigts est qu’ils imposent une position des doigts sans laisser de marge de manœuvre pour l’adaptation naturelle. En bloquant les doigts dans une posture rigide, ils ne permettent pas à l’utilisateur de ressentir les ajustements subtils nécessaires à une écriture fluide. Au lieu d’encourager l’autonomie dans la gestion de la prise, ils imposent un schéma fixe qui empêche toute mobilité au niveau des doigt, mouvement essentiel qui permet un tracé de lettre précis et la prise de vitesse.

2. Absence de travail sur la motricité fine
Les guides-doigts ne traitent pas les causes sous-jacentes des difficultés d’écriture, telles que la faiblesse musculaire, le manque de coordination, ou des troubles proprioceptifs. Au lieu d’améliorer la capacité des doigts à effectuer des mouvements précis et coordonnés, ils forcent une posture sans renforcer les compétences motrices. Une rééducation axée sur la motricité fine permettrait à l’individu de développer des mouvements volontaires et fluides, ce que les guides ne peuvent pas offrir.

L’importance de la rééducation motrice

1. Développement de la motricité fine
La motricité fine, c’est-à-dire la capacité à exécuter des mouvements précis avec les doigts et les mains, est essentielle pour une écriture fluide et confortable. Plutôt que de contraindre la main avec un guide, il est plus judicieux de travailler sur les exercices qui améliorent la dextérité, la coordination, et la force musculaire des doigts. Cela peut se faire à travers des activités de manipulation d’objets, des jeux, ou des exercices spécifiques ciblant les muscles de la main et du poignet.

2. Renforcement de la proprioception
La proprioception, ou la capacité à ressentir la position de ses doigts dans l’espace, est cruciale pour ajuster la pression sur le stylo et effectuer des mouvements précis. Les exercices sensoriels, comme l’utilisation de textures variées ou des jeux de manipulation, aident à améliorer la proprioception et à rendre les mouvements plus naturels. Ce processus d’apprentissage est totalement absent dans l’utilisation des guides-doigts.

3. Adaptabilité et autonomie
Contrairement aux guides-doigts, la rééducation motrice permet à l’individu de trouver par lui-même la meilleure manière de tenir son stylo en fonction de sa morphologie et de ses préférences. Cette approche favorise l’autonomie et la capacité à s’adapter à différentes situations d’écriture, sans contrainte mécanique.

4. Prise en compte des besoins spécifiques
Chaque personne a des besoins différents. En travaillant directement avec un professionnel de la rééducation, il est possible d’adapter les exercices aux particularités de chaque individu, qu’il s’agisse d’un enfant en pleine phase d’apprentissage ou d’un adulte en rééducation post-traumatique. Ce type d’approche personnalisée est bien plus efficace qu’un dispositif standardisé comme un guide-doigt.

Les alternatives intéressantes : les grips en mousse

Les guides qui présentent un réel intérêt sont les grips en mousse, qui permettent de faciliter la prise en main sans contraindre le mouvement des doigts. Ces dispositifs ne bloquent pas la position des doigts, mais fournissent un soutien minimal pour les personnes dont les doigts glissent facilement sur le stylo. Ils sont particulièrement utiles pour éviter une prise trop rigide tout en laissant l’utilisateur libre de ses mouvements. I

En conclusion, bien que les guides-doigts puissent sembler être une solution facile pour corriger une mauvaise posture d’écriture, ils ne permettent pas de véritablement rééduquer la motricité fine ni de résoudre les problèmes sous-jacents de coordination. Le développement de la motricité fine, par des exercices adaptés, est une approche bien plus efficace et pérenne pour améliorer l’écriture. Les grips en mousse, moins contraignants, sont une option plus souple pour soutenir la prise en main sans entraver les mouvements naturels.