AURÉLIE LORILLON Graphothérapeute (Oise -60)

Apprentissage et rééducation de l’écriture Enfant – Adolescent – Adulte

Tél. : 06.14.74.45.86

48, rue des Peupliers 60320 Néry

Proche Senlis, Chantilly, Compiègne, Creil (Oise 60)

Écrans, consoles et écriture : comprendre pour mieux accompagner nos enfants

Les écrans font aujourd’hui partie intégrante de notre quotidien. Télévision, tablettes, smartphones, consoles de jeux… nos enfants y sont exposés très tôt. Mais quel impact cela peut-il avoir sur leur développement, notamment sur la motivation, la concentration, la gestion des émotions… et l’écriture ?

🧠 Les effets des écrans sur le cerveau des enfants

Lorsque l’enfant est devant un écran, cela stimule intensément la production de dopamine, l’hormone du plaisir. Cette gratification immédiate se fait sans effort, sans frustration, sans attente.

Or, le cerveau de l’enfant a besoin d’expériences progressives pour se développer :

  • créer des connexions neuronales solides,

  • apprendre à gérer la frustration,

  • exercer sa concentration,

  • construire des routines d’apprentissage.

Face à une surstimulation, le cerveau finit par rejeter tout ce qui demande un effort : lire, écrire, persévérer… deviennent des tâches perçues comme « trop dures », « ennuyeuses » ou « inutiles ».

💬 « J’ai pas envie » – « C’est compliqué » – « C’est nul » : ces expressions sont souvent le reflet d’un cerveau qui s’habitue à obtenir tout, tout de suite.

Les écrans peuvent également perturber la capacité de l’enfant à réguler ses émotions. Attendre, patienter, se calmer, rebondir après un échec… sont autant de compétences essentielles à l’école, mais qui ne se développent pas devant un écran.

🎮 Consoles : plaisir sans limite, mais à quel prix ?

Les jeux vidéo modernes sont souvent conçus pour capter l’attention le plus longtemps possible. Pas de début, pas de fin, pas de pauses naturelles.

Conséquences :

  • perte de la notion du temps,

  • difficulté à s’engager dans une tâche structurée ou progressive,

  • baisse de motivation pour les activités scolaires.

Et ce n’est pas tout : tenir une manette n’équivaut en rien à tenir un crayon.

L’écriture nécessite :

  • une bonne ouverture entre le pouce et l’index,

  • une motricité fine précise,

  • une posture stable et adaptée.

Or, l’usage intensif de la manette favorise des gestes rapides et saccadés, des pouces repliés, et une posture statique prolongée, peu compatibles avec les exigences de l’écriture.

Chez les plus jeunes, cela peut même retarder le développement de certains gestes fondamentaux.

 

Les doigts qui se resserent sur le crayon sont souvent une conséquence de l’usage fréquent des manettes de jeu
Le pouce ne s’arrondit pas autour du crayon, mais se replie, avec la face interne venant s’appuyer directement sur le crayon.
Le pouce et l'index ne s’arrondissent pas autour du crayon, comme attendu dans une pince tripode efficace . La pulpe du pouce n'est pas en contact avec le crayon.

🌱 Que proposer à la place ?

L’objectif n’est pas d’interdire les écrans ou les jeux vidéo, mais d’en comprendre les effets pour mieux les doser. À la maison, il est possible de favoriser des activités riches, variées et constructives :

✅ Jeux libres
✅ Activités manuelles
✅ Lecture partagée
✅ Jeux de construction ou de société
✅ Activités en extérieur
✅ Et même… l’ennui ! C’est un moteur puissant pour l’imagination.


💬 Et chez vous ?

Avez-vous mis en place des règles pour encadrer les écrans ? Observez-vous un impact sur la concentration ou la motivation de votre enfant ?
Chaque famille fait de son mieux, et vos expériences sont précieuses. N’hésitez pas à en parler lors d’un accompagnement en graphothérapie.


🧡 Comprendre le fonctionnement du cerveau de l’enfant, c’est déjà l’aider à grandir autrement.